La mutilazione per cui la vita perdette quello che non ebbe mai,
il futuro, rende la vita più semplice,
ma anche tanto priva di senso.

Italo Svevo

Israel: le mythe de la légitime défense

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di Rachad Antonius

(Francese/Italiano)

C’est plutôt le «droit» de coloniser sans résistance que veulent ses partisans

Le mythe qu’Israël est en situation de légitime défense, propagé par le gouvernement israélien et par ses lobbys au Canada, a été adopté par une partie de l’élite politique canadienne et québécoise. Or ce mythe ne correspond pas du tout à la réalité, ni du point de vue des rapports juridiques entre Israël et les territoires occupés, ni du point de vue du rapport de force réel entre les diverses parties.

Du point de vue juridique, Israël occupe militairement les territoires palestiniens. C’est la position officielle du Canada, des États Unis, et de l’ensemble des signataires de la IVe Convention de Genève de 1949. Le site web du Ministère des affaires extérieures et du commerce international du Canada le dit très explicitement :

La Quatrième Convention de Genève s’applique dans les territoires occupés et définit les obligations d’Israël en tant que puissance occupante, en particulier en ce qui concerne le traitement humanitaire des habitants des territoires occupés. Comme le mentionnent les résolutions 446 et 465 du Conseil de sécurité de l’ONU, les colonies de peuplement israéliennes dans les territoires occupés sont contraires à la quatrième Convention de Genève. (www.international.gc.ca, consulté le 5 août 2014)

La Cisjordanie et Gaza ont été occupés militairement par Israël depuis 1967, c’est-à-dire depuis 47 ans. Il ne s’agit donc pas d’une occupation temporaire, visant à régler un différend, mais d’une intention de prendre le contrôle des parties les plus stratégiques du territoire palestinien, intention réitérée par les divers premiers ministres israéliens et illustrée par l’expansion toujours croissante des colonies et du nombre de colons. Personne ne peut faire semblant de ne pas le savoir.

Le contrôle de Gaza

Même si les colonies ont été retirées de Gaza en 2005, le contrôle israélien ne s’est pas terminé pour autant. Israël contrôle les frontières, le ciel, le sous-sol et la mer de Gaza. Depuis 2006, le blocus imposé à Gaza a signifié qu’Israël contrôle aussi la vie et la mort des Gazaouis, puisque les denrées alimentaires, les médicaments, les produits industriels ou manufacturés ainsi que les personnes ne peuvent ni sortir ni entrer à Gaza sans autorisation israélienne qui est refusée pour nombre de produits de première nécessité. Et l’Égypte est tenue par ses traités avec Israël de respecter ce blocus. Outre la mort de plusieurs civils de Gaza, ce blocus a entraîné une détérioration dramatique de la santé des habitants, qui ont eu recours à des tunnels pour faire transiter des marchandises et, du même coup, des armes.

Du point de vue du rapport de force, l’affirmation qu’Israël est en état de légitime défense est ridicule. Mais le ridicule ne tue pas. Les bombes israéliennes, si. Près de 2000 morts durant le dernier round. Dès la première semaine (13 juillet), plus de 1000 tonnes de bombes avaient déjà été larguées sur la population palestinienne, lit-on dans le journal israélien Haaretz, un chiffre que les médias ici ne citent pas. Du point de vue du ratio civils/combattants tués, du côté israélien on dénombre 3 civils tués et 64 soldats, donc moins de 5 % de victimes civiles. La grande majorité des victimes sont donc des soldats. Du côté Palestinien, sur environ 2000 morts, 80 % sont des civiles.

L’idée qu’Israël est en état de légitime défense est donc une énorme fabulation. Pour prétendre à la légitime défense, Israël devrait d’abord se conformer au droit international pour cesser d’être dans la position d’agresseur en tant que puissance occupante. Or ce n’est pas le cas.

En 1993, l’écrasante majorité des Palestiniens avait approuvé la reconnaissance d’Israël contenue dans les accords d’Oslo. Or ces mêmes accords ne reconnaissaient pas l’État palestinien, terme qui n’apparaît nulle part, ni dans les accords eux-mêmes, ni dans la correspondance les entourant. Et de plus, Israël a profité des négociations pour s’approprier encore plus de territoire palestinien. Et vous parlez de légitime défense ?

Ce qu’Israël veut, c’est coloniser en paix. Sans résistance. Ce qui est en jeu, ce n’est pas le droit d’Israël d’exister mais bien le « droit » qu’il revendique de coloniser ce qui reste de la Palestine, et surtout, de le faire sans contestation. Même la contestation pacifique et diplomatique est interdite. Quand les Palestiniens ont voulu obtenir un statut d’observateur à l’ONU, les sanctions israéliennes et américaines n’ont pas tardé à s’abattre tant sur les Palestiniens que sur l’UNESCO.

La popularité du Hamas
Au moment de la signature des accords d’Oslo en 1993 la popularité du Hamas était tombée à moins de 4%. Trois facteurs ont fait que le leadership traditionnel des Palestiniens, enclin à faire un compromis historique avec Israël, a été discrédité et marginalisé, au profit du Hamas : les politiques israéliennes de prises de contrôle du territoire, largement ignorées par la presse occidentale ; les violences exercées par les colons et par l’armée israélienne, contre lesquelles l’Autorité palestinienne ne faisait rien ; et surtout l’échec du processus diplomatique de paix, à cause des pressions exercées envers l’Autorité palestinienne pour qu’elle cède à Israël des régions stratégiques de la Cisjordanie. Le résultat a été que la popularité du Hamas a beaucoup augmenté, avec des conséquences sociales et politiques extrêment négatives pour la société palestinienne compte tenu de l’orientation idéologique islamiste de ce groupe.

Israël est prêt à tout pour empêcher que naisse un État palestinien sur l’ensemble des territoires occupés et reconnu par la communauté internationale. Chaque fois que des développements politiques étaient possibles, la stratégie israélienne a été de recourir à la guerre plutôt qu’au compromis, tentant de justifier son action comme une « légitime défense ». « Since the first Lebanon war over 30 years ago, Israel’s main strategy has been killing Arabs. The current atrocious war in Gaza is no different. », nous disait le journaliste israélien Gideo Levy dans le Haaretz du 13 juillet, évoquant les opérations israéliennes de 2006, 2008, et 2012.

Mais rien de cela ne compte pour les partisans de la colonisation. Il faut l’appuyer et prétendre, de surcroît, qu’Israël est victime. Tout autre point de vue est qualifié d’antisémitisme. Pour cela, un dernier tour démagogique est nécessaire : celui d’affirmer que c’est une guerre entre Israël et le Hamas, alors qu’en réalité c’est une guerre contre la population civile palestinienne. Le manque total d’empathie des partisans de la colonisation envers l’ampleur du massacre et l’ampleur de la destruction de Gaza laisse pantois. Honte à ceux qui appuient ce massacre.

 

Israele: il mito della legittima difesa

Il mito, secondo il quale Israele si trova in una situazione di legittima difesa, propagandato dal governo israeliano e dalle sue lobby in Canada e non solo, è stato adottato da una parte dell’elite politica canadese e del Quebec e non solo. O questo mito non corrisponde affatto alla realtà né dal punto di vista dei rapporti giuridici tra Israele e i territori occupati, né dal punto di vista del rapporto delle forze reali tra le diverse parti. Da un punto di vista giuridico Israele occupa militarmente i territori palestinesi. Questa è la posizione ufficiale del Canada, degli Stati Uniti e dell’assemblea dei firmatari della IV Convenzione di Ginevra del 1949.

Il sito web del Ministero degli Affari esteri e del commercio internazionale del Canada dice esplicitamente: la IV Convenzione di Ginevra si applica ai territori occupati e definisce gli obblighi di Israele in quanto potenza occupante, in particolare per quanto concerne il trattamento umanitario degli abitanti dei territori occupati. Come riportano le risoluzioni 446 e 465 del Consiglio di sicurezza dell’Onu, le colonie del popolo israeliano nei territori occupati sono contrari alla IV Convenzione di Gionevra.

La Cisgiordania e Gaza sono state occupate militarmente da Israele dopo il 1967, ossia dopo 47 anni. Non si tratta di un’occupazione temporanea, per risolvere una controversia, ma di un vero e proprio intento finalizzato a prendere il controllo delle zone più strategiche del territorio palestinese, intenzione reiterata da diversi primi ministri israeliani e confermata dall’espansione sempre crescente delle colonie e del numero dei coloni. Nessuno può far finta di non saperlo.

Il controllo di Gaza
Anche se i coloni si sono ritirati da Gaza nel 2005, il controllo israeliano non è per questo terminato. Israele controlla le frontiere, il cielo, il sottosuolo e il mare di Gaza. Dopo il 2006 il blocco imposto a Gaza ha significato che Israele controlla anche la vita e la morte degli abitanti di Gaza, dal cibo alle medicine, ai prodotti industriali o manufatti, così come nessuno può uscire ed entrare a Gaza senza l’autorizzazione di Israele che è negata per numerosi prodotti di prima necessità. E l’Egitto è tenuto,in virtù dei suoi trattati con Israele, a rispettare questo blocco. Oltre alla morte di numerosi civili a Gaza, questo blocco ha provocato un deterioramento drammatico della salute della popolazione, che ha dovuto costruirsi tunnel per far arrivare le merci e, contemporaneamente, le armi.

Il rapporto di forze

Dal punto di vista del rapporto di forze, l’affermazione che Israele è in stato di legittima difesa è ridicolo. Ma il ridicolo non uccide. Le bombe israeliane, si’. Circa 2 mila i morti nell’ultimo round. Nella prima settimana (13 luglio) oltre mille tonnellate di bombe sono cadute sulla popolazione palestinese, così si legge sul giornale israeliano Haaretz, una cifra che i media qui non riportano affatto. Dal punto di vista del rapporto civili/militari morti, sul fronte israeliano i civili uccisi sono tre e 64 i soldati, dunque meno del 5% delle vittime civili. La grande maggioranza delle vittime sono dunque soldati. Sul fronte palestinese, si contano 2 mila morti, l’80% civili.

L’idea che Israele si trovi in uno stato di legittima difesa è dunque un’enorme fandonia. Per pretendere di appellarsi alla legittima difesa, Israele dovrebbe conformarsi al diritto internazionale e cessare di essere nella posizione di aggressore come potenza occupante. O non dovrebbe pretenderlo.

Gli accordi di Oslo

Nel 1993, la stragrande maggioranza dei palestinesi ha approvato il riconoscimento d’Israele contenuto negli accordi di Oslo. Ma questi accordi non riconoscono affatto lo stato palestinese, termine che non compare da nessuna parte, nè negli accordi stessi, nè nella corrispondenza relativa. Di più, Israele ha approfittato dei negoziati per appropriarsi ancor di più dei territori palestinesi. E vi pare legittima difesa ?

Quello che Israele vuole, è colonizzare in pace. Senza resistenza. Ciò che è in gioco, non è il diritto di Israele di esistere, ma il diritto di rivendicare la colonizzazione di ciò che resta della Palestina, e soprattutto, di farlo senza contestazioni. Anche la contestazione pacifica e diplomatica è vietata. Quando i palestinesi hanno chiesto di ottenere lo status di osservatori all’Onu, le sanzioni israeliane e americane non hanno tardato ad abbattersi sia sui palestinesi che sull’Unesco.

Al momento della firma degli accordi di Oslo nel 1993 la popolarità di Hamas è precipitata a meno 4%. Tre fattori sono stati determinanti affinchè la leadership tradizionale palestinese, incline a fare un compromesso storico con Israele, venisse screditata e marginalizzata a vantaggio di Hamas :le politiche israeliane di presa del controllo del territorio, largamente ignorate dalla stampa occidentale ; le violenze esercitate dai coloni e dall’esercito israeliano, contro il quale l’Autorità palestinese non ha fatto nulla ; e soprattutto il fallimento del processo diplomatico di pace,
a causa delle pressioni esercitate nei confronti dell’Autorità Palestinese affinchè cedesse a Israele le regioni strategiche dalla Cisgiordania. Il risultato è che la popolarità di Hamas è molto aumentata, con conseguenze sociali e politiche estremamente negative per la società plaestine tenuto conto dell’ordientamento ideologico islamista di questo gruppo.

Non è una guerra tra Israele e Hamas

Israele è pronta a tutto per impedire che nasca uno Stato palestinese sull’ insieme di territori occupati e che sia riconosciuto dalla comunità internazionale. Ogni volta che si sono delineati sviluppi politici, la strategia israeliana è stata quella di ricorrere alla guerra piuttosto che a un compromesso, tentando di giustificare la sua azione come un’azione di «legittima difesa». «Dalla prima guerra libanese più di 30 anni fa, la principale strategia di Israele è stata uccidere gli arabi. L’attuale atroce guerra a Gaza non è diversa», ha detto il giornalista israeliano Gideo Levy su Haaretz il 13 luglio, ricordando le operazioni israeliane del 2006, 2008, 2012. Ma niente di questo conta per i sostenitori della colonizzazione. Conta sostenere e pretendere, inoltre, che Israele sia vittima. Tutti gli altri punti di vista sono qualificati come antisemitismo. Per questo è necessario un ultimo giro demagogico : affermare che è una guerra tra Israele e Hamas, quando in realtà, è una guerra contro la popolazione civile palestinese.La mancanza totale di empatia dei sostenitori della colonizzazione nei confronti dell’ampiezza del massacro e della distruzione di Gaza lascia attoniti. Si vergognino coloro che sostengono questo massacro.

 

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